
Lors de la dernière session du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Chine et la Russie ont fermement rejeté l’idée de transformer la mission actuelle en Haïti en une opération de maintien de la paix sous mandat onusien. Selon ces deux puissances, une telle initiative serait prématurée et inadaptée au contexte actuel.
Des divergences majeures au sein du Conseil
Pour Moscou, la crise haïtienne est avant tout le résultat de dysfonctionnements internes et de décennies de mauvaise gouvernance. Selon cette analyse, une mission de paix ne saurait résoudre ces problèmes structurels. Pékin partage cet avis, insistant sur l’importance d’un dialogue national inclusif et avertissant qu’une intervention internationale risquerait d’aggraver les tensions et d’éroder davantage la souveraineté haïtienne.
Une opposition qui divise
Cette position a provoqué de vives critiques de la part des États-Unis et de la France, qui militent pour une réponse musclée face à l’urgence sécuritaire en Haïti. Ces pays estiment qu’une mission de paix est nécessaire pour freiner l’expansion des gangs armés et éviter un effondrement total des institutions.
Un pays à la dérive
Pendant ce temps, la situation sur le terrain continue de se dégrader. Les gangs armés renforcent leur emprise sur des zones de plus en plus vastes, plongeant les populations locales dans un climat de peur et d’insécurité extrême. Les appels au secours de la société civile restent pour l’instant ignorés, alimentant un profond sentiment de désespoir et d’abandon.
Face à ces divisions internationales, l’avenir d’Haïti demeure incertain. Alors que les débats se poursuivent à l’ONU, les habitants, eux, continuent de subir les conséquences dramatiques de cette paralysie diplomatique.
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