Tuesday, October 21

Haïti, victime collatérale du narcotrafic colombien ?

Les récentes déclarations du président colombien Gustavo Petro jettent une lumière crue sur les liens entre le narcotrafic et la crise haïtienne. Selon le journal Revista Semana, Petro a affirmé que « la cocaïne produite [dans la région de Catatumbo] arrive en Haïti et continue vers Miami », laissant entendre que le pays est devenu un maillon essentiel dans cette chaîne illicite.

Si la Colombie reste le premier producteur mondial de cocaïne, Haïti en paie aujourd’hui le prix fort. Coincé entre les cartels sud-américains et les consommateurs nord-américains, le pays est devenu un couloir stratégique où la drogue transite, alimentant la corruption et finançant les gangs qui terrorisent la population.

Les liens entre le trafic de stupéfiants et la montée en puissance des groupes armés haïtiens ne sont plus un secret. Depuis des années, des saisies de cargaisons en provenance de Colombie et à destination des États-Unis sont régulièrement signalées, mais la porosité des frontières haïtiennes et la faiblesse de l’État permettent au commerce illicite de prospérer.

L’accusation de Petro relance un débat brûlant : Haïti est-il simplement une victime du narcotrafic ou un acteur involontaire de cette économie criminelle ? En l’absence de réactions officielles du gouvernement haïtien, la question reste entière, mais une chose est sûre : tant que le trafic perdurera, la violence ne fera que s’aggraver.


Discover more from Actu 360°

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Leave a Reply

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.