Tuesday, October 21

Le Premier ministre ignoré à Washington : fiasco diplomatique

Pendant que le pays suffoque sous la violence des gangs, la faim, et l’instabilité politique, le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils Aimé, s’est envolé pour Washington avec la promesse d’arracher un soutien international décisif. Une semaine plus tard, il rentre sans aucune annonce concrète, sinon l’écho d’une gifle diplomatique bien sentie.

Loin des grandes rencontres d’État ou des négociations de haut niveau qu’on laissait entendre, Fils Aimé n’a rencontré que des interlocuteurs secondaires.

Aucun membre du cabinet présidentiel, aucun haut dirigeant du Congrès. Ce manque de reconnaissance protocolaire résonne comme un désaveu : Haïti n’est pas une priorité, et son chef de gouvernement encore moins.Sur les questions urgentes de sécurité, les États-Unis n’ont offert ni matériel, ni assistance immédiate, ni feuille de route.

L’administration Biden a soigneusement évité tout engagement clair. Le Premier ministre, lui, s’est contenté de phrases vagues sur des “préoccupations partagées” et des “canaux de communication ouverts”. Des formules creuses face à l’urgence absolue.Quant au volet politique, c’est le même silence glacial.

Aucun appui formel à la transition, aucune promesse d’accompagnement technique, et encore moins de garantie pour des élections à venir. Ce mutisme diplomatique laisse planer une lourde suspicion sur la crédibilité du Conseil présidentiel et de son chef de gouvernement.

Ce déplacement, présenté comme une démonstration de leadership, apparaît aujourd’hui pour ce qu’il était vraiment : un voyage diplomatique de façade, sans fond ni stratégie. Un gaspillage de temps, d’énergie et de crédibilité.


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