
Le journalisme, ce pilier fondamental de la démocratie, est aujourd’hui en crise en Haïti. Les conditions de travail des journalistes ne cessent de se dégrader, rendant leur mission d’informer presque impossible. Accéder à l’information est un parcours semé d’embûches, et les garanties élémentaires comme une assurance santé sont souvent inexistantes. Ce contexte précaire a été exacerbé par l’attaque tragique contre l’Hôpital Général de Port-au-Prince, qui illustre de manière dramatique les risques encourus par ces professionnels.
Lors d’une cérémonie marquant la reprise des activités au plus grand centre hospitalier du pays, des bandits armés ont semé le chaos. Ce qui aurait dû être un moment de soulagement pour la population a tourné au drame. Deux journalistes ont perdu la vie, abattus dans l’exercice de leur fonction. Un policier a également été tué, et plusieurs autres personnes ont été blessées. Ces morts viennent s’ajouter à la longue liste de professionnels médiatiques tombés sous les coups de l’insécurité.
L’accès à l’information : un droit bafoué
En plus des risques physiques, les journalistes haïtiens font face à une entrave constante à leur travail : l’accès à l’information. Les institutions publiques, censées être transparentes, opposent souvent un mur de silence ou de désinformation. Cette opacité empêche la presse de remplir son rôle et nourrit un climat de méfiance entre le public et les instances dirigeantes.
Une absence criante de protection sociale
Les journalistes haïtiens travaillent sans réelle protection sociale. L’absence d’assurance santé est une réalité accablante pour des professionnels qui s’exposent quotidiennement à des dangers. En cas de blessure ou de maladie, ils n’ont souvent aucun recours, plongeant leurs familles dans une précarité encore plus grande.
Appel à l’action
Face à cette situation alarmante, il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour garantir la sécurité des journalistes et améliorer leurs conditions de travail. La liberté de la presse ne peut exister sans un environnement qui permette aux journalistes d’exercer leur métier en toute sécurité et dignité. Il en va de la survie d’une presse libre, indispensable à la démocratie et au développement du pays.
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